Indice de réparabilité ?

Alors que j’écoutais la radio lors d’un déplacement en voiture, j’ai entendu une publicité qui mettait en avant un argument marketing que je ne connaissais pas : l’indice de réparabilité !

Aussitôt arrivée à destination, j’ai fait une recherche sur ce sujet tout en me demandant si cet indice de réparabilité pouvait avoir une signification aussi pour l’humain… Oui, je sais, j’ai parfois des idées bizarres 😉

Alors, voici le résultat de ma recherche : l’indice de réparabilité est une note qui prend en compte 5 critères qui sont :

1/ La disponibilité de la documentation
2/ La démontabilité, l’accès et les outils nécessaires au démontage
3/ La disponibilité des pièces détachées
4/ Le prix des pièces détachées
5/ Les critères spécifiques à chaque catégorie d’appareils

Donc si vous achetez un appareil (matériel électronique, appareil ménager ou autre), qu’il tombe en panne, vous avez 2 choix : soit la réparation est possible, soit il faut envisager de changer cet appareil. C’est à ce moment-là que les 5 critères énoncés ci-dessus vont influencer votre décision. Dans un cas comme dans l’autre, il faut s’attendre à débourser une certaine somme…

Transposé à l’humain, qu’est-ce que ça donne ?

1/ La disponibilité de la documentation : c’est connaître, dès le départ, les conditions d’utilisation du corps, conditions qui sont évolutives au fur et à mesure de l’avancée en âge. Elles nous sont transmises par le personnel soignant, plus ou moins bavard, plus ou moins enclin à transmettre de l’information ! Autrefois, la transmission se faisait de parent à enfant et les informations transmises étaient empreintes de bons sens et, la plupart du temps, très empiriques (ce qui n’est pas un défaut).

De nos jours, l’information coule à flot : spots TV du ministère de la santé, influenceurs sur les réseaux sociaux, journaux spécialisés ou non, internet et bien sûr ChatGPT qui connait tout sur tout… à condition d’être bien programmé et de ne pas mélanger les infos !!!… Ah, j’allais oublier les professionnels de santé ! Mais je me suis rendu compte au cours de ma carrière que la parole d’un journaliste au journal de 20h vaut plus que celle du professionnel de santé qui donne un conseil personnalisé à son patient…

2/ La démontabilité, l’accès et les outils nécessaires au démontage : même si on est bricoleur, on oublie tout de suite et… on passe la main au chirurgien !

3/ La disponibilité des pièces détachées : s’il s’agit de prothèses (dentaires, de hanche, de genou, de valves cardiaques…) pas de problèmes ! Mais s’il s’agit de remplacer un organe, là ça se corse ! En plus, tous les organes disponibles pour une greffe ne sont pas forcément compatibles avec le patient qui en a le plus besoin en urgence. Il faut attendre son tour… et quelquefois, c’est trop tard !…

4/ Le prix des pièces détachées : s’il s’agit des prothèses évoquées dans le paragraphe précédent, le prix reste abordable d’autant plus si l’on a une bonne assurance santé ! S’il s’agit d’une greffe d’organe, le prix pour le donneur est inestimable et, pour les organes « nobles », il implique souvent la mort du donneur (sauf pour le rein ou le foie dont on peut prélever seulement un lobe). Sûrement pas facile non plus pour le receveur de vivre avec un petit bout d’une autre personne à l’intérieur de soi (voir les livres de Charlotte Valandray qui avait subi deux greffes cardiaques)

5/ Les critères spécifiques à chaque catégorie d’appareils : les professionnels de la distribution envisagent, par exemple, de mettre un compteur sur certains appareils, comme on a un compteur kilométrique sur la voiture. Passé un certain nombre de cycles (pour un lave-linge ou un lave-vaisselle), vaut-il mieux le mettre au rebut ou le réparer ? Pour les choses, il parait raisonnable d’avoir une vision comptable : si la réparation d’un vieil appareil coûte plus cher que l’achat d’un neuf, pas la peine de réfléchir pendant des heures ! Mais pour l’humain, qu’en est-il ? A partir de quel moments et sur quels critères prend-on la décision de s’en débarrasser ???